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Eaux et forêts 

Avec cette série, je me suis volontairement détourné des panoramas grandioses et sauvages pour me consacrer à des choses plus quotidiennes, des micro-milieux où se niche encore le vivant : haies, parcelles de bois, cours d’eau, étangs ; autant d’éléments constitutifs des paysages morcelés et fortement humanisés du monde rural.

Ces chemins, je les connais bien pour souvent les fréquenter. Je les emprunte comme on fait le tour du voisinage, pour prendre des nouvelles de tout un chacun.

Il y a quelques années de cela, j'ai eu l'occasion de travailler en tant que technicien rivière. Je réalisais des études de milieux et des inventaires. J'identifiais, quantifiais, et évaluais… jusqu'au jour où j'eu le sentiment que les êtres que j'observais n'avait plus d'existence propre, Ils n'étaient plus à mes yeux que l'étiquette que je leur avais collé. Le noms avaient finit remplacer ceux qu’ils désignaient. J'étais d'être devenu un agent comptable du vivant, une fonction certes indispensable mais qui ne correspondait pas à ma recherche d'une certaine intimité, d'une forme de familiarité avec ce que j'appelais encore la nature.

Je me suis alors tourné davantage vers la photographie pour explorer mon rapport sensible au vivant. La série Eaux et Forêts en est le résultat.

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